Nous Votons selon Nos Convictions
Dans le cadre de l’approbation du Procès Verbal du dernier conseil municipal lors du Conseil du 23 Février 2015, vous trouverez ci-dessous la copie de mon intervention en réponse pour l’équipe d’Un Nouveau Souffle pour Seynod.
Chers collègues, - nous laissez-vous encore le droit d'utiliser ce terme ? -, nous souhaitons revenir sur l'intervention de M. MOREL lors du dernier Conseil municipal dans le cadre du Budget prévisionnel 2015.
Comme bien souvent, M. MOREL s'est fendu d'une intervention dont il a le secret, rassemblement de bouts de phrases toutes faites, de lieux communs qui se veulent percutants, des propos que l'on prend plaisir à s'entendre prononcer, des propos qui n'avaient rien à voir avec le déroulé du Conseil parce que préparés peut-être bien trop tôt.
Nous ne nous attarderons pas plus sur cette intervention dont M. BURLATS, nouveau maître-étalon de l’humour seynodien, a bien traduit la valeur, l’ayant trouvée, je cite, «marrante».
Nous tenons à affirmer avec force qu'aucune tentative d'intimidation, aucune tentative de pression nous fera taire ou modifier la voie que nous nous sommes fixée et que quelques Seynodiennes et Seynodiens, pardonnez-leur, nous ont validée : la baisse des dépenses de fonctionnement, de l'urbanisme, oui, mais raisonné et dans la concertation en amont, un aménagement globalisé des quartiers là où vous ne proposez que des bouts de projets qui, je vous cite, «ne sont pas prêts», la préservation de l’identité de notre ville et des hameaux qui la composent etc.
Votre budget 2015 n'est pas sincère. Comment voulez-vous faire croire à qui que ce soit qu'il puisse l'être?
Vous avez refusé de revoir la structure même du budget alors que les taux de notre dette toxique, un quart de nos dettes globales qui en représente aujourd'hui potentiellement les deux tiers, se sont envolés.
Vous nous avez présenté une section d'investissement dont on a de bonnes raisons de douter par avance que plus de 50% soient réalisés, à l'exemple des reports 2014. Vous nous avez présenté une liste de subventions que nous allons déjà revoir ce soir.
Vous avez maintenu le vote du budget au prétexte que la mairie devait tourner. Or nous savons que les budgets peuvent être votés jusqu'à la fin du mois de mars (NDLR le 15 avril).
Vous avez regretté une situation de crise nationale et internationale bien réelle. Vous nous avez présenté une baisse des dotations prévisibles et une augmentation du fonds de péréquation programmée depuis 3 ans. Votre Premier adjoint nous a lui-même annoncé que l'année prochaine, il ne savait pas comment il allait faire pour bâtir un budget. Le drapeau noir, ce n'est pas l'opposition qui l'a hissé.
Vous avez répondu par un budget normal, une certaine baisse des dépenses de fonctionnement et des suppositions pour l'avenir de l'emprunt structuré.
Ce budget, nous n'avons pas refusé de le voter, nous avons voté contre son déséquilibre général.
La mise en cause de la fidélité des anciens membres de la majorité précédente est injuste et révélatrice. Ils avaient exprimé à chaque fois en interne leur désaccord sur les projets qui n'étaient pas dans l'intérêt de la commune. Cependant, au nom de la fidélité demandée, voire exigée, ils ont voté dans le sens de la majorité en Conseil municipal.
A titre personnel, j'avais en effet validé les budgets en tant que membre d'une équipe qui n'en était plus une, j'ai voté les subventions avec enthousiasme pour les bénévoles qui se démènent chaque jour et que l'on se garde bien de féliciter pour le travail accompli lorsque leur activités'arrête…
Madame CAMUSSO, vous nous aviez appelés avec solennité, dans votre propos introductif à l'examen du BP 2015, je cite, "au sens de la responsabilité qui incombe à tout élu, qu'il soit issu des listes minoritaires ou majoritaires".
Nous avons veillé à avoir une certaine retenue dans nos propos sur ce budget afin de répondre avec bienveillance à cet appel. Souffrez que nous ayons eu cependant notre avis sur la question. Nous savons maintenant que l'absence de responsabilité vient de vos rangs.
Alors qu'aujourd'hui vous voulez emmener Seynod vers une fusion avec la ville-centre, vous devriez être l'expression du rassemblement et de la recherche de la meilleure solution pour notre ville et ce, avec l'ensemble du Conseil municipal. Il n'en est rien.
Pour mémoire, nous sommes dans une opposition constructive, nos interventions sont bien souvent des questions pour avoir des informations, des questions pour faire avancer les projets et le débat. Comme nous le ferons probablement au cour de ce Conseil, nous votons 80% des délibérations positivement.
Le Conseil municipal n'est certainement pas un parc d'attractions, mais votre conseiller en charge de la sécurité, et dont vous avez soutenu les propos, se croit parfois au tir au pigeon, des propos grandiloquents et flagorneurs qui n'ont pas fait mouche, ils sont juste l’expression d'une impuissance, d'un état d'esprit et de comportements, des comportements d'un autre âge dont nos concitoyens et nous-mêmes sommes saturés.
Je vous remercie de votre attention.