Conseil Municipal Public du 16 novembre 2015

Vous trouverez ci-dessous le texte de mon intervention dans le cadre de la délibération n°2 portant sur le projet de fusion à 6 (Annecy le Vieux, Annecy, Cran Gevrier, Meythet, Pringy et Seynod).

Cette délibération était prévue mais pas sous cette forme : cette délibération est un  engagement vers la fusion de 6 communes… et non une étude de faisabilité, il n’y aucune évocation de potentialité dans cette délibération !

Dans un contexte général de rapprochements tous azimut (que ce soit bien ou pas l’avenir nous le dira…) et après, à notre échelle, l’échec de la fusion à 13, l’approche est malheureusement presque la même : on prend la décision sans projet et on travaille ensuite sur les conditions.

Les 2 seules différences résident dans le passage de 2 marchés :

- un accompagnement organisationnel par un prestataire externe, non pas pour déterminer si nous devons ou pas adhérer à ce projet, mais pour déterminer « déjà » le « modus operandi », … pour déterminer la mise en œuvre de cette fusion.

- le lot n°2 consiste à organiser et à faire adhérer la population par de la communication, ce que l’on appellerait du marketing en matière entrepreneurial. Je crains que l’on ne se fourvoie à nouveau : l’échec de la fusion à 13 n’avait rien à voir avec du marketing, on n’a pas abordé les questions de la bonne manière.

 

Si vous ne présentez pas un projet avec des réductions de dépenses programmées, avec l’assurance que cela va changer quelque chose pour la population, pour nos villes, si vous ne cherchez pas l’adhésion générale, ce projet est par avance biaisé !

Les villes ne sont pas prêtes, les élus ne sont pas prêts, quant à la population… je suis convaincu qu’il sera de toute manière impératif de la consulter.

Car les interrogations sur ce projet sont nombreuses :

- Par exemple, comment doit envisager la réaction de la ville centre, Annecy pour ne pas la nommer, vis-à-vis du dossier présenté en Préfecture pour l’installation d’un complexe cinématographique sur Seynod ? Est-ce que cela augure de ce que sera l’avenir ?

- Par exemple en ce qui concerne le projet de nouvelle gendarmerie à Seynod… que va devenir cette réalisation alors que si le projet de fusion aboutit nous passerons automatiquement en zone « Police »… ?

- Par exemple, quelles seront les conditions d’adhésion posées par notre ville et acceptées par les autres communes pour intégrer ce projet ? Ce sera une des questions cruciales qui nous permettront de nous déterminer dans le choix que nous aurons à faire. 

=> Les interrogations sont nombreuses que ce soit en matière financière, sociale, urbanistique, environnement, aménagement, etc… comment voulez-vous que nous fassions un  chèque en blanc sans connaitre tous les tenants et aboutissants ?!

 

Pour avancer, je vous fais une proposition, celle que je présente depuis plusieurs mois : l’étude de faisabilité du rapprochement progressif de Seynod avec ses voisines du sud (Quintal, Chavanod, Montagny, Chapeiry voire jusqu’à Alby sur Chéran…) avec près de 10 000 habitants supplémentaires nous pourrions devenir la 4^ème voire 3^ème ville du département.

Et la seule ville du département avec un réel potentiel de croissance et de développement, qui plus est, dotée d’une surface qui pourrait approcher les 60 km² ! Sans développer plus que cela la population de cette nouvelle commune nouvelle, nous aurions les moyens d’une politique pour l’ensemble de ce territoire et d’assumer pour toutes ces communes des services dont elles ne peuvent bénéficier aujourd’hui.

C’est pourquoi nous vous proposons :

- de mentionner dans la délibération la notion « d’étude de faisabilité ».

- de lancer en parallèle une étude de faisabilité sur une projection de rapprochement avec les communes du sud de l’agglomération voire au-delà

- de programmer une consultation populaire sur les 2 études afin que nos concitoyens puissent se prononcer sur leur avenir.

Car je crois qu’il n’y aurait rien de pire pour nos concitoyens que d’entendre ou de lire comme ils ont pu le faire ces dernières années au sujet de la C2A « si on avait su on n’aurait pas adhéré ! ».

Ce projet de fusion est sans retour…, si nous voulons franchir le pas autant que ce soit en  connaissance de cause et avec la possibilité de faire un choix

Faute de ces éléments, nous nous abstiendrons sur cette délibération afin de ne pas nous opposer à ce travail, et pour mettre en réserve notre adhésion, ou non, à cet unique projet.

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Nous avons finalement voté "pour" cette délibération, Mme CAMUSSO nous ayant assuré que cette délibération portait bien sur le projet de faisabilité de la fusion et n'engageait pas la commune avant le vote d'une délibération courant d'année prochaine.

Nous attendrons donc le résultat de ces travaux d'évaluation de cet éventuel rapprochement...