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Fusion des Intercommunalités - Partie Sud de la Haute Savoie

Le 4 mars dernier la Commission Départementale de Coopération Intercommunale (CDCI), instaurée par le Préfet du Département, a fixé les nouveaux périmètres des intercommunalités de Haute Savoie.

Je souhaite juste faire part de mon étonnement et mon incompréhension face à ce qui se passe sur nos bassins de vie.

Premièrement, la Commune Nouvelle de Talloires Montmin : cette commune, issue de la fusion de 2 communes appartenant à 2 intercommunalités différentes, a (théoriquement) le choix soit de rejoindre la Communauté d’Agglomération Annécienne (C2A), soit de rejoindre la Communauté de Commune des Sources du Lac (Pays de Faverges). Et le choix de cette nouvelle commune s’est porté sur le Pays de Faverges.

Théoriquement puisque M. le Préfet a pris un arrêté suite à la réunion de la CDCI pour intégrer cette commune nouvelle dans la C2A et aller à l’encontre de la décision des élus de Talloires Montmin.

Ces derniers ont entamé un recours à ce sujet.

 

Deuxièmement, la Communauté de Commune du Pays d’Alby : clairement, la majorité des communes membres souhaite conserver sa relation cantonale, historique, sociale et économique avec la Communauté de Communes de Rumilly. Cela fait des dizaines d’années que le territoire de la « Pasnaille » travaille de concert et en pleine cohérence comme l’a rappelé Fernand PEILLOUX ancien maire d’Alby sur Chéran (à Héry sur Alby).

La CDCI et le Préfet de Haute Savoie en ont décidé autrement.

J’ai donc assisté à 2 réunions publiques (à Marigny et à Héry) organisées par les élus du Pays d’Alby et de Rumilly afin de comprendre le sens de la démarche. Et il faut bien le dire, il y a un réel décalage entre la politique portée actuellement par la C2A et la philosophie de vie menée par les communes de l’albanais.

Entre le développement fortement urbain d’un côté et la politique de bon sens du terroir de l’autre, il y a clairement opposition. Je comprends et partage la volonté de ces élus mais aussi de la population (il y avait à Héry sur Alby plus de citoyens qui assistaient à la réunion que d’élus qui assistaient à celle de la future nouvelle agglomération annécienne à Bonlieu -Annecy) de l’Albanais de rester dans un fonctionnement qui a fait ses preuves et qui permet à ce bassin de vie d’être aussi dynamique.

 

Dans les 2 cas, je crois que les choses ont été mal préparées :

  • soit on voulait voir grand, ce qui est le cas, mais on ne s’en est pas donné les moyens, et l’on aurait dû partir directement sur une agglomération qui partait de Saint Félix, englobait Rumilly pour aller jusqu’à Faverges. Encore aurait-il fallu avoir un discours rassembleur et des propositions qui prenaient en compte la notion de ruralité et qui donnaient le sentiment qu’il s’agissait d’une réalité…
  • soit, et cela me semblait le plus cohérent, on décidait d’un fonctionnement en 2 étapes (sur 10 ans par exemple), clairement annoncées, d’agrandissement progressif pour permettre au temps de faire son œuvre et surtout aux différents « pays » d’apprendre à travailler ensemble. Mais, la méconnaissance du terrain et l’ambition ne pouvaient permettre d’avoir ce réalisme.

 

En tout cas il est grand temps pour "Annecy" de commencer une certaine remise en question :

comment se fait-il que coup sur coup la resplendissante Annecy se voit refuser une fusion à 13 communes de la même agglomération (après 15 ans de travail en commun...), qu’une commune comme Talloires préfère se tourner vers Faverges et qu’une Communauté de Commune comme Alby refuse de rejoindre l’agglomération… ?

Qu’est ce qui ne va pas dans nos fonctionnements pour en être arrivé là ?

Une remise en question à faire par l’ensemble des élus du bassin face à un nombre d’échecs qui s’additionnent de plus en plus, et dans beaucoup trop de domaines…

 

Les moments les plus difficiles pour l’élu de Seynod que je suis, et qui a assisté sans prendre la parole lors de ces réunions dans le Pays de la Pasnaille : une fois de plus l’image déplorable de Seynod…

Seynod est devenu l’exemple de ce qu’il ne faut pas faire en matière urbanistique.

Seynod est devenu l’exemple de ce que « l’on ne veut pas devenir… ».

Autant j’ai bien compris ces réactions (…), autant en tant que Seynodien, je dois bien vous l’avouer ça me fait franchement mal au cœur de voir ce que Seynod est devenu dans l’esprit haut savoyard…

 

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